Lembar, 19 Mai 2019.
Nous débarquons sur l’île de Lombok après 5h tranquilles en ferry. Il aura fallu batailler pour trouver le bon embarcadère à Padangbai et refuser les offres « attrape-touristes » de speed boat mais l’économie et l’authenticité en valait la peine !
Direction Kuta Lombok, en taxi faute de bus… Le conducteur nous parle politique et espère de tout coeur que Joko (le président actuel du pays, pas le tennisman) sera battu après le recomptage des votes, sans quoi selon lui l’Indonésie connaîtra à nouveau des catastrophes comme les 5 dernières années (c’est vrai qu’ils n’ont pas été épargnés : tremblement de terre à Lombok, puis à Sulawesi, éruption à Java, etc.). 3 jours plus tard, le 22, la réelection de Joko sera proclamée.
À Kuta, nous passons quelques jours agréables à explorer les côtes environnantes (Pink Beach à l’est qui n’est pas si rose qu’annoncé et un peu chère, Mawi et Mawun à l’ouest qui valent le coup d’oeil) et surfer à Gerupuk sur des vagues plutôt faciles (pour Cléa en tout cas). Le coin est beau, rural et nettement moins encombré que Bali sud (l’autre Kuta).
On apprécie également de rencontrer un Islam d’apparence modérée, contrairement à ce qu’on avait pu lire dans les guides.
Alors que l’on finit par être en confiance chez notre hôte, celui-ci nous propose d’organiser un trek au celèbre volcan Rinjani, deuxième plus haut sommet du pays (3726m). On accepte, paie et se retrouve, au bout de quelques heures de route le long de villages en recontruction, à Senaru la porte d’entrée de la zone. « L’agence » nous accueille et nous explique notre futur itinéraire : 7km de forêt/jungle, 2km sur les pentes finales à découvert, bivouac au bord du cratère et…c’est tout ! Depuis le tremblement de terre de Juillet 2018, impossible d’aller au lac, ni aux sources d’eau chaude, ni au sommet. On se sent floués et un peu bêtes de ne pas s’être plus renseignés.
Ça parlemente, ça argumente, et au fil des coups de téléphone on comprend que les nombreux intermédiaires ont pris leur part du gâteau (surtout à Kuta). On finit par céder en exigeant de récuperer une partie du montant au retour pour compenser les fausses promesses.
Finalement la balade est belle (2000 m de denivelé) et la vue finale, au bord du cratère, superbe. Le cône en activité et le sommet en imposent, et on aperçoit même Bali, la mer et les îles Gili au petit matin !
Pendant la nuit, au bivouac, on a également le « plaisir » d’entendre nos voisins chinois faire un boucan d’enfer sans jamais chuchoter… c’est encore plus énervant que les singes et notre second voisin finlandais ne manque pas de leur signifier d’un « Shut-the-fuck-up » ! Efficace 🙂
Le 24 nous repartons pour Gili Air où nous terminons cette semaine à Lombok par 2 jours sympas de vélo, plage, masque et tuba sur ce minuscule bout de paradis.
ha ha on a tous besoin d’un finlandais à un moment dans sa vie