Serait-ce la fatigue ou juste un coup de moins bien, les premiers jours à Sulawesi sont difficiles. Le voyage en ferry de nuit s’est pourtant relativement bien passé, malgré l’insalubrité des couchettes (cafards, odeurs, etc.) et la longueur du trajet (18h en mer), nous aprecions la compagnie d’une française voyageuse longue durée et les bols d’air sur le pont de l’énorme bateau.
Makassar, visiblement urbanisée et congestionnée, apparait vers 19h le 5 Juin et nous nous empressons de trouver un pete-pete (minibus) direction le terminal Nord pour avoir une connexion vers Rantepao. Objectif reussi et 2ème nuit d’affilée dans les transports.
Nous arrivons au petit matin en pays Toraja sous la pluie. Les maisons typiques sont belles mais l’atmosphère est maussade. On comprend assez vite que le climat n’est pas bon depuis 1 mois et probablement que le tourisme suit la tendance. Bref, nous enfourchons un scooter peu fiable et partons pour les villages traditionnels alentours.
Les routes sont mauvaises (nids de poule, boue) et nous nous faisons avoir dans un virage serré : glissade et légère percussion contre la voiture croisante. Plus de peur que de mal, nous nous en sortons avec quelques égratignures. Deux hollandais de passage s’arrêtent et nous portent une assistance précieuse : antiseptique sur les plaies et discussions en indonesien avec les locaux pour evaluer les dégats. Le scooter est bien amoché et nous devons le faire réparer d’urgence avant de le rendre au loueur…on s’en sort pour pas cher et quelques heures de patience.
Cette experience nous laisse un peu décus de ne pas avoir pu explorer davantage la region Toraja qui a pourtant de beaux atouts telles que les rizières en étages et les imposants buffles qui paturent avant de finir sacrifiés pour les cérémonies funéraires puis décorer de leurs cornes les huttes atypiques.
On garde le moral et on reprend la route vers le Nord. Après quasiment 2 jours complets de bus dans une jungle épaisse et une halte agréable à Tentenan, village ostensiblement catholique en bordure d’un lac truffé d’anguille (parait-il), nous atteignons Ampana le 8 juin.
Bientôt les îles Togian qui nous font saliver et représenteront notre dernière aventure indonesienne !
j’aime beaucoup vos petites nouvelles techniques, poétiques, géographiques, gastronomiques, imagées et vos cartes postales sonores aussi. belle façon de partager! des bisous.