À tables (et sans plastiques)

Durant le voyage, nous alternons entre cuisine par nos propres moyens et petits restaurants de bords de routes.

Au quotidien

En général : thé, oatmeal (ou biscuit si on ne trouve pas ce dernier) et bananes pour les petits déjeuners. Sylvain adore ces petites briques de lait parfumées aux fruits rouges pour accompagner le tout. Les repas de midi et du soir dans les « boui boui » locaux coûtent moins cher que de faire des courses en supermarché. Presque tout y est cuisiné le jour même et parfois directement sous nos yeux. Qui plus est nous découvrons des saveurs et des tolérances que l’on ne se connaissait pas.

Beignet de taro après une soupe locale

Nous faisons parfois confiance aux « guides » ou sites web (type TripAdvisor), avec quelques belles trouvailles !

Plateaux de nems (spring rolls) à Siem Reap dans un restaurant soutenant des projets locaux

Autre solution : la cuisine au réchaud. N’ayant pas l’habitude de concocter des plats avec les ingrédients locaux (et n’ayant pas les ustensils pour), nous nous retrouvons à acheter des ingrédients connus en Europe, ce qui coûte plus cher, n’est pas local et entraîne un mauvais impact carbone. Nous réservons donc ces repas à des situations exceptionnelles et principalement aux plats de pâtes.
En revanche, nous trouvons des légumes locaux aux marchés, car dans les petites villes et villages ils sont peu habitués à vendre des légumes et fruits en dehors de la saison de production. C’est plutôt pratique et ça évite d’avoir à se trimbaler au marché avec son calendrier des fruits et légumes de saison ?

Légumes du marché

La troisième solution est le repas sur le pouce dans le marché. La problématique des repas dans les night markets et floating markets est le plastique.
Tout est pré-emballé puis sur-emballé (sacs plastique), et souvent de façon individuelle. Il est difficile de faire comprendre au vendeur que l’on ne veut pas être servis dans des emballages jetables. Leurs réflexes sont très rapides, plus que les nôtres au début.
Nous prenons donc l’habitude d’épier les moindres faits et gestes afin d’éviter de nous retrouver avec un sac plastique inutile.

Poissons séchés et épices emballés, marché de Vientiane

Les solutions zéro déchet

Acheter du vrac, apporter ses contenants (en plastique pour une question de poids à vélo).
Mais dans les marchés, peu de stands vendent encore en vrac. Et il n’existe presqu’aucun magasin de vrac hors des centres commerciaux des capitales traversées, ce qui ne nous permet pas de faire des « refills » réguliers mais juste un achat ponctuel d’un poids raisonnable.

Question boissons

Nous n’achetons plus de bouteilles en plastique et remplissons nos gourdes aux fontaines à eaux disponibles dans certaines guesthouses ou au robinet après passage dans notre pompe filtrante. C’est fastidieux (~2 minutes par gourde) mais cela nous semble la meilleure alternative, bien mieux même que les pastilles type Micropur.
Nous nous arrêtons de temps en temps en chemins pour boire un thé glacé servi dans un grand verre en plastique bien sûr….

Thé vert glacé, prêt pour une étape à vélo !

J’insiste donc pour que nous en prenions soin afin de les réutiliser presque à l’infini. Mon verre a déjà traversé deux pays et nous avons fait l’acquisition de pailles en bambou !

Cependant même lorsque nous buvons un thé glacé dans un vrai restaurant, il arrive qu’on nous serve dans des verres en plastique de nouveau.
Il ne faut jamais baisser la garde !!

Lobby du plastique 1 – Cycloclock 0

Difficile de convaincre

Je défends mon point de vue sur la réduction drastique de notre consommation de plastique avec une réutilisation maximale des contenants ou ustensiles collectés par mégarde. Il est important pour cela de séparer clairement ses besoins et ses envies durant tout le voyage pour déterminer quelle marge d’erreur nous sommes prêts à accepter dans notre production de déchets.
Mes arguments me semblent parfois vains tellement les emballages plastiques sont incrustés dans le quotidien des habitants à la recherche du tout pratique, tout prêt, tout consommable. Mais je pense qu’il est important de rester vigilants sur nos consommations de plastique, canettes et bouteilles en verre et prêter attention à nos rejets. Nous essayons notamment de ne pas jeter nos déchets dans les poubelles des zones isolés, mais dans des endroits plus fréquentés où les poubelles seront ramassées par des camions et transportées, on l’espère, dans un centre de collecte voire de tri.

Fresque promouvant la collecte de déchets à Vientiane

2 réponses sur “À tables (et sans plastiques)”

  1. bravo les loulous!!! quelle force! J’admire. Il y a des fontaines à eau en bord de route ou dans les villages à mon souvenir. Et en Chine, beaucoup de vracs dans les supermarchés!

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