Los Angeles, le 26 Octobre 2019. America, here we are aquí estamos !
Au jeu des 7 différences avec le Japon et l’Asie en général on en trouverait le double. Au moins. Autant vous dire qu’on est un peu déboussolé après 6 mois « à l’Est ».
Sortis de l’aéroport et du remontage fastidieux de nos bécanes sur le parking d’un fast food, nous nous dirigeons vers Long Beach. Les quartiers parfaitement quadrillés se succèdent, les communautés noires terminent leurs vides greniers du samedi, les latinos sillonnent la ville aux volants de leurs pick ups ou vieux tromblons, musique latine ou rap à fond. La pauvreté, aussi, réapparait. Les hobos sont nombreux, arpentant la ville avec leur cadis et dormant a même le sol. Éternel paradoxe de la première puissance mondiale. Ça sent l’herbe un peu partout, les palmiers se succèdent et le ciel est flamboyant à la tombée de la nuit. Bref : la Californie comme on l’imaginait !
Nous arrivons chez Ken et Kenny (ça ne s’invente pas !), de véritables experts Warmshowers. Leur maison, fièrement décorée pour Halloween, est parfaite pour une halte reposant après tous ces transports. On partage un bon repas et au lit. Le second jour nous visitons Hollywood et Universal Studios sans réel intérêt…
Retour fastidieux en transport en commun à Long Beach où nous passons à nouveau une bonne soirée tous les 4. Ken & Kenny semblent apprécier nos lasagnes et nous donnent de bons conseils pour entamer la PCH (Pacific Coast Highway) dès le lendemain !
En 6 jours, plein sud, nous profitons des très bonnes infrastructures cyclables, longeant souvent la bord de mer et faisons halte en campings (on vous conseille le « Hike & Bike » de San Elijo à 10$, douche non incluse) puis chez de charmants Warmshowers à Carlsbad et San Diego.
Mis à part un camp militaire infranchissable qui oblige à emprunter l’autoroute sur 15km, on sera agréablement surpris par les conditions de vélo et l’accueil local. Impossible de s’arrêter plus de 2min pour faire un point gps sans qu’on nous demande : « need direction guys ? ». Ça surfe à tous les coins de plage et le paysage caillouteux nous dépayse pas mal.
À San Diego, on assiste au rite très enfantin et un peu démodé (?) du portes à portes d’Halloween puis le lendemain aux belles cérémonies du « Dia de los Muertos » dans une zone hispanique de la ville.
Samedi 3 Novembre. C’est le grand jour, on va passer LA frontière mexicaine. Premier enseignement pour les cyclovoyageurs : empruntez la presqu’île de Coronada en sortant de San Diego, via ferry, c’est beau et très roulant. Second enseignement (pas très surprenant) : San Ysidro puis Tijuana ont un air de far west. Mais ce n’est pas si sorcier de traverser en passant par le couloir piéton, dans le sens Nord-Sud en tout cas…

La fin de journée sera un peu plus chaotique, en cause notre objectif un peu ambitieux de rejoindre notre HelpX dans la même journée à Rosarito et notre foi un peu trop grande dans les conseils cartographiques de l’appli Maps.me. Certains barrios (quartiers) sont clairement à éviter, particulièrement les collines abruptes où les routes se transforment en chemins bordés de maisons faites de bric et de broc. Retour à la route 1, bien encombrée et sans acotement, que l’on sera bien obligés d’emprunter pendant 20km. Bref, à la tombée de la nuit nous rallions Rosarito pour une semaine de volontariat dans la ferme « Cuatros Vientos ». Ce lieu sera notre porte d’entrée vers l’autre Californie, la mexicaine, la Baja !
oh la belle santa muerte ! ça a l’air super chouette le mexique avec n air un peu usé et la voiture cabossée 🙂