Nous avons le plaisir de vous présenter en images les derniers instants de notre périple en Amérique Centrale ! Depuis Acapulco où nous avons embarqué mi-Janvier pour 3 semaines à la voile en passant par le Costa Rica, nos retrouvailles avec Betty et la découverte des beautés naturelles du pays, jusqu’au Panama à vélo, on était loin d’imaginer la course poursuite finale vers le confinement !
Embarquement immédiat pour cette treizième et ultime vidéo Cycloclock ?
Nous avons repris la route à vélo depuis San José le 24 Février dernier.
Après 2 jours de pédalage très chouettes sur les pentes du volcan Irazu, à Cartago puis à Turrialba, nous atteignons la bourgade de Zent et ses bananeraies gigantesques.
En route vers la plantation
Là, tout au bout de la route, Sonia d’origine portugaise et Rafa le costaricien se sont installés et travaillent chaque jour le bambou et le cacao dans leur plantation. Nous avons passé une semaine avec eux et découvert ces artisanats particuliers.
Commençons par le travail du bambou, et en particulier la création de panneaux pour la construction.
Après l’effort, le réconfort (quoi que…il faut encore bosser un peu) avec la création de chocolat de la recolte du fruit jusqu’à nos papilles !
Voilà vous en savez maintenant autant que nous ! Et si d’aventure l’envie vous prenait de passer par la région de Limón au Costa Rica, voici le site web de Sonia et Rafa :
Dans la palette de sons exotiques rencontrés au Costa Rica, les oiseaux occupent une place de choix. Souvent inivisibles à l’oeil nu mais non moins bavards, nous vous proposons ici deux de leurs chants captés au parc national Arenal et sur les hauteurs de Turrialba. En seconde partie, une nuée de criquets occupe tout l’univers sonore, captée sur le chemin de la cascade de Nayauca.
Chants d’oiseaux ticos
Du côté des ambiances humaines, voici un aperçu d’une journée passée dans les rues de San José (on y entend un marimba, instrument originaire d’Amérique Centrale), la feria de Zapote puis les sons nocturnes de la place du village de Tarcoles, dernière étape de notre périple en sac à dos en compagnie de Betty, la soeur de Cléa. Pour finir, vous reconnaitrez l’ambiance d’un entrainement de football féminin, sport très pratiqué au Costa Rica !
Une journée de San José à Tarcoles
Enfin nous vous emmenons non loin de Limón sur la côte Caraïbes, où se concentre une importante population créole. Comme on l’entend dans un bus en préambule, l’accent espagnol y est très différent du reste du pays voire mélangé à d’autres dialectes et à l’anglais. Autre aspect de la vie locale, l’église évanlégique très fréquentée, est un vrai show musical !
En flanant dans les rues de la capitale costaricienne ce week-end, nous avons assisté à une belle déambulation de vélocipédistes !
3 ans après le drame, ils défilaient en mémoire des 4 cyclistes tués par un chauffard sur une artère de San José. Faute de piste cyclable, les 4 hommes étaient sur la route principale et ont été fauchés alors qu’ils roulaient convenablement, une banale sortie du dimanche. L’automobiliste alcoolisé, avait alors pris la fuite et n’a écopé depuis que de 7 ans d’assignation à résidence.
Une bonne piqure de rappel pour nous cyclovoyageurs français : il faut continuer de se battre pour les droits cyclistes et les devoirs automobilistes. La preuve avec le baromètre des villes cyclables dévoilé récemment par la Fédération des Usagers de la Bicyclette, seules une poignée de ville atteignent une note supérieure à la moyenne…
Pour sûr nous n’étions pas des marins aguerris, juste des voyageurs un peu barges tentés par le large. D’Acapulco au Mexique à Playa Los Cocos au Costa Rica, nous aurons navigué plus de 2000km et vécu 20 jours en compagnie de cap’tain Bob sur le vaisseau Milagro.
Sous ses deux mâts en bois qui lui prêtaient des airs de voilier de collection à la « Rackham le Rouge », nous parcourions chaque jour son plancher de tek brut, entouré de rambardes d’acajou vernies, orné de winchs et passages de cordes en bronze massif, de 2 panneaux solaires et d’une petite éolienne en appoints.
Fidèles compagnons depuis 9 mois, des confins asiatiques de Singapour à Hanoi, les bicyclettes ne furent sûrement pas mécontentes de ce repos mérité. Nous croisions tout de même les doigts pour que la corrosion les épargne.
Au quotidien, nous assurions tour à tour nos quarts sous un large soleil, les yeux jonglant entre le large hypnotique, le ciel étoilé des traversées nocturnes et le gps de bord rassurant par son modernisme. Nous fîmes le maximum pour arriver à bon port en temps voulu, en assistant le capitaine dans ses manipulations de voile, principalement pour dresser, border ou choquer le fidèle working jib au près et/ou la grand voile et sa baume en vent de côté. Quand ce n’était pas une ancre à jeter puis remonter tant bien que mal, des cordes à arrimer à quais, des fenders à ajuster ou des voiles à couvrir.
Les impondérables, aussi, ne manquèrent pas : une patte d’alternateur fendue, un « générateur d’eau potable » capricieux, un génois déchiré sur 50cm après s’être coincé dans un éclairage, une baume avant fracturée, un rotor d’éolienne serré…
Nous plaisantions aussi parfois avec cap’tain Bob sur nos tocs de frenchies, son snobisme pour le café ou son aversion pour Trump et ne nous lassions pas de nos podcasts radiophonique dans les instants de solitude à la barre*.
Les premiers jours, au large du Mexique, du Guatemala puis du Salvador , nous assurions une modeste vitesse moyenne de 5 noeuds sur des mers plutôt calmes, aidés d’un bon vieux diesel 50Hp pétaradant. 5 noeuds, 9km/h, cette fois nous expérimentions réellement une lenteur presque inconnue, même à vélo ! Comme une ellipse spatiale et temporelle, nous trouvions ainsi le temps de repenser à nos folles vadrouilles à bicyclette, aux pays si variés que l’on avait eu l’infinie chance de traverser ces derniers mois, aux rencontres sur la route, aux amis et à la famille que l’on avait hâte de revoir.
La seconde semaine, portés par 4 voiles variablement utilisées et combinées (le mizzen, la grand voile, le working jib et le genois), nous connaissions de beaux épisodes de vent au large du Honduras et du Nicaragua où le bateau se cambrait puis adoptait cet angle caractéristique d’un « good sailing ».
L’aventure fut belle, dépaysante et très différente de notre quotidien de cyclo-voyageurs : alors que nos cuisses étaient d’ordinaire notre principale préoccupation corporelle, nous concentrions plutôt nos efforts sur le regard, la posture du dos en tenant la barre, ainsi que quelques gestes vifs de cordes. Une autre forme d’endurance.
Et puis l’océan, que l’on apprivoisait dans toute son immensité, sa surface toujours variable, ses vents tournants, son horizon décoré par le balais des astres ou des bateaux de pêche, sa profondeur et ses mystères.
Arrivés à bon port, nous connaissions une dernière frayeur en heurtant un rocher non-identifié sur le gps de bord. Rien de grave, le ballast était solide et notre vitesse lente. Le récif aussi restait indemne.
*On vous recommande ce reportage émouvant sur la rencontre de l’univers de la voile avec le monde carcéral :
Nous sommes bien arrivés au Costa Rica, après 18 jours très intenses passés en mer. Heureux d’avoir accompli ce joli défi 🙂
Tout juste débarqués à Playa del Cocos
En attendant un récit plus complet de cette aventure dans un prochain article, nous vous partageons le texte de notre cap’tain, Robert, à propos du passage le plus difficile de cette navigation : le Papagayo !
« We planned our passage to Costa Rica using the papagayos which were predicted to be in the 20 to 25 knot range from the NE which would yield a close reach through Nicaragua following the shore then a broad reach to Punta Santa Elena in Costa Rica. In the afternoon of the second day the winds began but dead on the nose so we tacked out using the working jib on the club foot and main which gave us 25 degrees into the wind but resuming our heading we began to miss Punta Elana slightly.
During the night the main had be dropped as the papa’s kicked in. During the morning the next day a wave broke on the deck blasting the working jib tearing the clew track right off the club. Resetting the working jib on the jib track we lost almost 10 degrees of heading missing Punta Elena by a lot sending us out to sea. Two days earlier we were told of a couple who got caught by the papas and were blasted out 300 miles. The wind continued to build to 30 knot range and we were still beating into the wind and intense waves losing more and more degrees off the mark. Around mid morning I took the helm for the next 8 hours scraping every fraction of a degree to gain back our losses tracking every maunucia in the jib telltales running engine to prevent losses when the jib luffed. It was a suffer fest of blasting water in your face as the waves built higher but then a new texture appeared on the water off in the distance as it hit 40 knots of horizontal mist flattening the wind waves. The boat surged in the waves and real gains in degrees began to accumulate and we hit the mark but the screeching wind blew out the bearings in the wind generator and compressed the main mast step from the pressure which has to be repaired. It pushed the for deck down more than an inch cracking beams with all the shroud and stays hanging limp.
The young French couple crewing were real champs taking every watch with grit but did remind me as we lay at anchor inside Punta Elena bay that I did warn them that there was the possibility of serious shit and there sure was. They have a good story to tell! »
Après 2 mois de voyages intenses et très variés au Mexique, de Tijuana à Acapulco en passant par La Paz, Ixmiquilpan, Mérida, Tulum, Bacalar, Palenque et Oaxaca, 1500km à vélo et le double en bus et ferry, nous nous apprêtons à prendre le large !
Depuis notre rencontre à La Paz, en Basse Californie, rendez-vous était pris avec Robert et son voilier « Milagro » double mât tout de bois vêtu de 38 pieds. Designer à la retraite, il a retapé lui-même le vaisseau depuis 2002 et s’est lancé dans l’aventure en Septembre : de sa ville d’origine Seattle, il navigue sur les eaux du Pacifique en direction du canal de Panama puis des îles Vierges où il prevoit d’accoster mi-2020. Nous sommes heureux et chanceux de nous joindre à lui pour réaliser la traversée d’Acapulco au Costa Rica avec nos 2 vélos à bord !
Les voiles « main genoa » et « floating genoa » sur le petit mât (avant) de « Milagro »
2 semaines de navigation au large des côtes du Guatemala, Salvador et Nicaragua qui promettent d’être riches en aventures et en défis marins !
L’arrivée au Costa Rica est prévue tout début Février, nous y retrouverons la soeur jumelle de Cléa, Betty !
Pour terminer en beauté et en velo-rando cette année 2019, nous avons choisi de migrer à l’extrême sud-est du Mexique, en pays Maya vers la péninsule du Yucatan et le Quintana Roo. De Mérida à Bacalar, nous avons profité malgré le tourisme de masse d’un large soleil revigorant et de merveilles naturelles. Voici nos meilleurs souvenirs 🙂
Calin de Noël à Mérida
Depuis Mérida où nous sommes accueillis aux petits oignons par nos hôtes Warmshowers Ken & Erin, nous partons sur une petite route jusqu’à Izamal. La journée est très tranquille, ponctuée de multiples « topes » (dos d’ânes bien en forme) et de quelques villages typiques : une grande place endormie ornée d’arbres tropicaux, quelques commerces et des décos de Noël bien sûr !
Place municipale sur la route de Valladolid
À Izamal, la cité jaune, nous déambulons dans des ruelles assez calmes rappellant l’Andalousie puis nous visitons l’immense église centrale ainsi qu’une ancienne pyramide maya, petite et plutôt coquête.
À Valladolid, nous fêtons Noël à l’auberge de jeunesse autour d’un buffet partagé entre backpackers puis découvrons notre première cenote le lendemain (piscine naturelle, généralement assez profonde et à l’eau limpide). La ville n’est pas spécialement charmante par ailleurs.
Pause casse croûte colorée
60km plus au sud, après une route un peu monotone, truffée de plastiques et de décharges sauvages, nous découvrons Coba et son grande site archéologique Maya. Ironie du sort, les touristes se déplacent par centaines en vélos de location (après être venus en bus et pick up…) mais on nous interdit l’accès avec nos propres montures ! On y passera donc deux bonnes heures à pied mais le lieu vaut le détour. Puis nous faisons une halte pour la nuit au frais, à l’orée de la jungle, au Malinche Inn Café que nous vous conseillons vivement !
Temple maya dans le site archéologique de Coba
Prochaine étape : Tulum ! Nous débarquons le 27 Décembre, au coeur des vacances de hordes d’européenes et américains venus chercher le soleil et se détendre sur la côte Caraïbe. Autant vous dire que de prime abord, on est un peu méfiants. Mais finalement le charme opère, en grande partie grâce à Ursulla, une autrichienne reconvertie en guide locale, captée par magie via un contact Warmshowers. En 2 jours rapides, nous visitons une nouvelle cenote et profitons d’une nourriture locale et variée en ville.
Ursula, la belle rencontre de Tulum
La suite ? Punta Allen par une route un peu cahotique le long de luxueux hôtels sur 10km puis 40km sur un chemin piégeux assez sauvage dans la réserve de Sian Ka’an. La mer, très proche du chemin, revêt ses sublimes teintes bleues et vertes mais aussi, comme en Indonésie, ses amas de déchets sur le rivage.
Jolie vue sur la route de Punta Allen
Nous passons la fin de journée dans un camping charmant qui nous a été conseillé par Ursula. L’ambiance est tropicale : cocotiers, oiseaux chanteurs et…moustiques ! De ce fin bras de terre, le lendemain, nous rejoignons par bateau un chemin désert qui serpente entre mangrove et jungle sur plus de 50km. On y aperçoit un couple de renards, des singes araignées et quelques oiseaux qui se camouflent décidément trop bien !
Jeune Yellowthroat de Sian Ka’an
170km plus au sud, après une halte en bord de lagune, et des heures de pédalage un peu ennuyantes sur des routes droites à l’infini et plates, nous retrouvons la mer des Caraïbes à Mahahual. Haut lieu de plongée, et étape de bateaux de croisières gigantesques, le village reste agréable et se prête bien au vélo. On cuisine et on se repose dans un chouette camping et hop nous voici en 2020 !
Bricolage de vélo à Mahahual
Le 1er Janvier, nous avons rendez-vous à 10h du mat’ pour réaliser deux belles plongées le long du récif coralien. Nous souhaitons la bonne année à quelques poissons perroquets, poissons anges, mérous, murènes, une raie, une tortue ou encore des écrevisses. Mais n’embellissons pas trop, les coraux sont tout de même bien abimés par l’activité humaine…
Dernière étape au Quintana Roo, nous passons 2 jours à Bacalar et Xul Ha au bord de la célèbre lagune aux 7 couleurs.
Lagune de Bacalar
Le vélo est à nouveau très pratique pour se déplacer sur les divers sites, là où la grande majorité des touristes se ruent sur les taxis et bus… Une virée en kayak et quelques baignades terminent ces deux belles semaines au coeur de l’hiver !
Comme une promesse de longue date, après sa visite en 2012 dans le cadre du projet étudiant de construction de fours et séchoirs solaires « Mexisol », Cléa rêvait que l’on retourne à Ixmiquilpan et Orizabita, dans l’État d’Hidalgo.
Tout juste arrivés sur le « continent » à Mazatlán, après 20h de ferry, nous empruntons donc un bus de nuit direction Queretaro puis un second dans la foulée vers Ixmiquilpan. 48h après notre départ de La Paz, nous retrouvons avec joie à Iximiquilpan Ia petite famille Cruz (Irving, Joanna et leurs deux petites Lia et Sam) puis Maricela, la maman d’Irving, qui était à l’origine du partenariat avec les étudiant.e.s de Perpignan. Les rues sont animées à l’approche de Noël et nous passons une super semaine à vadrouiller dans les environs en compagnie de nos hôtes.
Nous souhaitions simplement partager deux ambiances sonores particulières. On commence par le marché d’Ixmi !
Marché hebdomadaire d’Ixmiquilpan
Etals d’épices et de vêtements
Chaque Lundi, la bourgade se métamorphose pour accueillir des étals de fruits, légumes, épices, vêtements et autres objets insolites. Si les odeurs sont moins prononcées qu’en Asie, les couleurs y sont exacerbées et on retrouve les grands classiques mexicains : tortillas en vrac, (ji)tomates, chilis, jalapeños, avocats, nopals, goyaves, figues de barbarie, mandarines, etc. ! Le tout dans une atmosphère festive et une bande son cumbia différente à chaque coin de rue 🙂
Posada de Orizabita
Après la messe, quelques animations de rue !
Seconde ambiance, dans le village d’Orizabita un soir de « Posada ». Cette tradition catholique très ancrée au Mexique consiste à organiser une messe et des festivités chaque soir durant les 8 jours précédant le réveillon de Noël. La cérémonie réligieuse en elle-même n’a rien de particulièrement exotique mais les festivités valent le détour ! On assite ainsi à une déambulation de luminions guidée par un trio accordéon-guitare-chant, ponctuée de feux d’artifices à intervalles irréguliers, puis à une distribution de bonbons, « tamales », punch local, café et boissons chocolatées pour tous ! La fraîcheur hivernale est bien là et nous apprécions cette ambiance familiale et conviviale, bien différente de la réputation dangereuse ou insécuritaire que porte habituellement le pays !
Au pied du vieil arbre et de l’église d’Orizabita
Pour le reste de cette belle semaine, nous avons eu la chance de découvrir les alentours et quelques coutûmes locales : Tolantogo et ses sources d’eau chaudes surnaturelles, le Temazcal mystique et revigorant ou encore les excellents repas souvent à bases de tortillas et (un peu trop) de viande comme la « barbacoa » et sa cuisson à l’étouffée sous les feuilles de maguey…) ou encore une randonnée sympa sur les hauteurs de Pachuca !
La Basse Californie est un territoire immense et désertique. Depuis Rosarito, banlieue sud de Tijuana, jusque La Paz, porte d’entrée vers l’extrême sud, 1460km de route nous attendent. Pour gagner quelques bornes et éviter la route 1 peu agréable, nous quittons en bus la ferme Cuatros Vientos le 10 Novembre direction Ensenada à 90km plus bas. Nous sommes heureux d’avoir pu donner un coup de main à Victoria, sa petite famille, Andres et Octavio, dans les premiers travaux depuis leur installation : nettoyage, électricité, plomberie, création d’une nurserie, etc.
Sortie d’école à Rosarito !
La bourgade d’Ensenada est sympa (centre culturel, musée) et Lizette nous accueille chaleureusement sur sa colline et sur son canap’ pour la nuit.
Patio du centre culturel d’Ensenada
Le lendemain c’est parti pour la traversée d’ouest en est de la péninsule sur la route 3 ! Ça monte doucement mais sûrement et les habitations se font plus rares que les rapaces. La végétation se teint de jaune quand elle n’est pas simplement brulée. C’est beau et sauvage. On atteint Ojos Negros à 15h, son unique rue et son air de Far West. Le camping est étonnament agréable, avec même du gazon pour nos sardines !
Ptit dej’ dans la fraicheur de la Sierra
2ème jour de traversée et 75km pour rallier Lazaro Cardenas. Les hautes plaines sont presque intimidantes et nous nous sentons privilégiés de les traverser à vélo, d’autant que le revêtement est très bon. Quelques rares camions troublent la quiétude mais sont assez respectueux des distances de sécurité. Grand luxe, petit hôtel pour ce soir.
San Felipe et la mer de Cortes se rapprochent, il nous faudra tout de même pédaler encore 110km pour y arriver. La descente est chouette, on traverse un immense parc éolien en construction, et des routes toutes droites sur des dizaines de kilomètres.
Quand t’es dans le désert ?
Une fois rattrapée la route 5, nous longeons le détroit du Colorado d’un blanc immaculé, complètement à sec. Nous faisons une halte à Pete’s Camp, un repère de gringos qui prend tout son charme avec le lever de lune sur la mer !
Siesta à l’ombre du « cardon » !
Dernier jour aux alentours de San Felipe, l’état de la route se détériore mais ne nous empêche pas d’atteindre Punta Estrella où Barry & Pam nous accueillent en Warmshowers dans leur quartier tout clean au milieu des cactus. Nous passons une folle soirée à la sauce US entre sexagénaire. Tout le voisinage est là et nous jouons à un jeu de société entrecoupé de plats mexicains home made. Plutôt cool !
On repart vers Puertecitos sur une route qui alterne entre goudron neuf et travaux restants suite à un ouragan survenu il y a 3 ans qui a particulièrement endommagé les ponts. Ça passe et ça a l’air de dissuader les camions, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Memo, mexicain lui même cycliste quand il n’est pas derrière le comptoir, nous sert un verre puis 2 puis nous propose de passer la nuit à même le sol de son bar mythique « Cow Patty » : on accepte et la nuit est douce, ponctuée de conversations entre coyottes et chiens locaux !
Le bar « Cow Patty » de profil
Toujours sur la route 5, nous pédalons le lendemain jusque Alfonsina. Nous ne croisons aucun village pendant 75km et arrivons au camping vers midi, sur une jolie baie en bord de mer de Cortes. Amélie, une cycliste québécoise qui fait la même route avec un jour d’avance, nous salue et nous finissons par partager l’apéro et les tortillas maison ! Vers 23h, une flopée de mexicains débarque sur l’emplacement voisin et entame leur soirée en chantant sur les bandes sons des mariachis. Impossible de dormir aussi près du sound system : on déménage le hamac et les vélos.
Vue sur la mer de Cortes depuis notre « palapa »
Dimanche 17 Novembre, nos derniers coups de pédale et un coup de pouce de pick up nous permettent d’atteindre Santa Rosalillita, village de pêcheurs bordés de dunes en bord de Pacifique.
Agaves et dunes de Santa Rosalillita
Nous faisons la rencontre de David et Margie, californiens quinquagénaires hyper cools, surfeurs et bricolos, chez qui nous serons volontaires pendant 10 jours. Leur maison, seule perchée au dessus d’une baie prisée des surfers, faite d’argile et de chaux, de squelettes de cactus, de bouteilles et pneus de récup est sublime. Quelle expérience de les aider dans leurs projets, d’apprendre leurs techniques d’ecoconstruction et bien d’autres choses encore !