Quand on partait sur les chemins…

Après 6500km dans les roues, sur 2 continents, il est grand temps de vous raconter la genèse du choix de nos bicyclettes !

Pour partir en voyage à vélo pendant 1 an il nous a fallu réfléchir précisément à notre monture, celle qui nous accompagnerait sous le soleil, sous le vent(?), la pluie, du bord de mer jusqu’au désert, sans jamais nous faire faux bon, on l’espérait.
Le choix a été long et complexe pour nos méninges.
Freins à disques, v-brake, hydraulique ou non, quel développement, quel guidon, quelle selle et quelle taille? Autant de questions que nous nous sommes posées comme pas mal de voyageurs avant leur premier périple.

Comment s’équiper ou se réequiper, et avec quoi ?

Après avoir fait 20 fois le tour de tous les forums de voyage à vélo, réalisé un tableur des caractéristiques, prix et avantages/inconvénients de chaque marque et lancé des brainstorming chez nos amis cyclistes, Cléa a choisi un Genesis, n’ayant pas de vélo de randonnée et Sylvain a opté pour une adaptation de son Specialized Sirus ayant à peine 2 ans et quelques 1000km dans les roues.
La modification du Sirus consiste en :

  • Un changement de la jante arrière en 36 rayons pour plus de solidité vu le poids des sacoches (arrière uniquement)
  • Un remplacement de la cassette (11-32 8 vitesses pour 11-36 10 vitesses ) pour un meilleur développement ce qui implique un changement de chaine et du dérailleur.
  • Pour finir nous avons ajouté deux pneus schwalbe tout neufs.
    Le porte bagage et le guidon papillon avaient déjà été ajoutés pour les précédent itinéraires en France.

Pour plus de précisions, voilà ci-dessous les caractéristiques exactes des vélos.

Le choix de Cléa

Genesis – Tour de fer 20
Taille M
Année 2018
Freins : Disques – Promax rendear
Dérailleurs : Shimano deore
Plateaux : 44 – 32 – 24T
Cassette : 11 – 34T
Jantes : Sunrims Rhyno lite
Pneu : Schwalbe mondial 700x35C
Porte bagage avant : tubus
Porte bagage arrière : tubus
Miroir : Cyclestar
Garde boues
Béquille : Ergotec
Selle : selle italia gel flow
Porte téléphone : Décathlon
Dynamo : lampe Lumotec premium – moyeu de roue avant SP dynamo hub PD8

Ce jour là, Cléa aurait bien échangé de montures pour ramener plus de souvenirs !

Et celui de Sylvain

Specialized – Sirius basic
Taille M
Année 2017
Freins : Vbrake specialized
Dérailleurs : Shimano deore*
Plateaux : 48 – 38 – 28T
Cassette : 11 – 36*
Jantes avant : Specialized
Jantes arrière : Shimano* Pneu : Schwalbe marathon plus*
Porte bagage avant : néant
Porte bagage arrière : Racktime*
Miroir : Lecyclo
Garde boues
Béquille : Lasus*
Selle : Specialized d’origine
Porte téléphone : Décathlon
Dynamo : néant

*Les équipements ont été modifiés par rapport aux équipements de base du Sirius Specialized.

Le Sirius et ses sacoches, devant la palapa

Merci à Cycle Expert à Lyon pour leur efficacité dans la réalisation des modifications et leurs conseils !

Et à l’usage ?

Le Top/flop de Cléa

Le vélo est très confortable et le développement suffisant pour passer partout.
La dynamo fonctionne très bien et permet de se sentir un peu plus en sécurité lorsque l’obcurité arrive. Les freins a disques (à câbles) fonctionnent très bien par tous les temps et sont assez endurants.

Les câbles de raccordement peuvent etre un peu inconvenients lors du démontage du velo pour transport. Mieux vaut donc éviter les manips de ce genre.
La béquille fonctionne correctement mais provoque, à cause du poids une légère déformation du support de béquille sur le cadre.
Le guidon avec cornes était confortable sur les 6 premiers mois mais un guidon multiposition pourrait être appréciable au bout de 8 mois.
Les gardes boues sont très proches des roues et frottent régulièrement surtout avec boue.
Les sacoches avant « Ortlieb » ne se fixent pas en partie basse sur le porte bagage avant « Tubus ».

Le top/flop de Sylvain

Renforcer la roue arrière était une bonne idée étant donné le poids qu’elle supporte (~18kg de bagages+mes petites fesses) et les nids de poules réguliers !
Idem pour le changement de développement, c’est toujours plus agréable de mouliner que de bouriner même sur des côtes « bénines » 🙂
Les v-breaks sont simples à ajuster ou changer.

Points négatifs, les patins v-breaks s’usent vite. Les éclairages dynamos auraient été appréciables et plus efficaces que les loupiotes Decat’. La sacoche de guidon « Ortlieb » est utile mais difficile à organiser et sa fixation est impossible à régler selon son poids donc elle flanche. Enfin les gardes boues, très basiques, sont parfois plus gênants dans les transports et bruyants (vibrations) qu’utiles !

À tables (et sans plastiques)

Durant le voyage, nous alternons entre cuisine par nos propres moyens et petits restaurants de bords de routes.

Au quotidien

En général : thé, oatmeal (ou biscuit si on ne trouve pas ce dernier) et bananes pour les petits déjeuners. Sylvain adore ces petites briques de lait parfumées aux fruits rouges pour accompagner le tout. Les repas de midi et du soir dans les « boui boui » locaux coûtent moins cher que de faire des courses en supermarché. Presque tout y est cuisiné le jour même et parfois directement sous nos yeux. Qui plus est nous découvrons des saveurs et des tolérances que l’on ne se connaissait pas.

Beignet de taro après une soupe locale

Nous faisons parfois confiance aux « guides » ou sites web (type TripAdvisor), avec quelques belles trouvailles !

Plateaux de nems (spring rolls) à Siem Reap dans un restaurant soutenant des projets locaux

Autre solution : la cuisine au réchaud. N’ayant pas l’habitude de concocter des plats avec les ingrédients locaux (et n’ayant pas les ustensils pour), nous nous retrouvons à acheter des ingrédients connus en Europe, ce qui coûte plus cher, n’est pas local et entraîne un mauvais impact carbone. Nous réservons donc ces repas à des situations exceptionnelles et principalement aux plats de pâtes.
En revanche, nous trouvons des légumes locaux aux marchés, car dans les petites villes et villages ils sont peu habitués à vendre des légumes et fruits en dehors de la saison de production. C’est plutôt pratique et ça évite d’avoir à se trimbaler au marché avec son calendrier des fruits et légumes de saison ?

Légumes du marché

La troisième solution est le repas sur le pouce dans le marché. La problématique des repas dans les night markets et floating markets est le plastique.
Tout est pré-emballé puis sur-emballé (sacs plastique), et souvent de façon individuelle. Il est difficile de faire comprendre au vendeur que l’on ne veut pas être servis dans des emballages jetables. Leurs réflexes sont très rapides, plus que les nôtres au début.
Nous prenons donc l’habitude d’épier les moindres faits et gestes afin d’éviter de nous retrouver avec un sac plastique inutile.

Poissons séchés et épices emballés, marché de Vientiane

Les solutions zéro déchet

Acheter du vrac, apporter ses contenants (en plastique pour une question de poids à vélo).
Mais dans les marchés, peu de stands vendent encore en vrac. Et il n’existe presqu’aucun magasin de vrac hors des centres commerciaux des capitales traversées, ce qui ne nous permet pas de faire des « refills » réguliers mais juste un achat ponctuel d’un poids raisonnable.

Question boissons

Nous n’achetons plus de bouteilles en plastique et remplissons nos gourdes aux fontaines à eaux disponibles dans certaines guesthouses ou au robinet après passage dans notre pompe filtrante. C’est fastidieux (~2 minutes par gourde) mais cela nous semble la meilleure alternative, bien mieux même que les pastilles type Micropur.
Nous nous arrêtons de temps en temps en chemins pour boire un thé glacé servi dans un grand verre en plastique bien sûr….

Thé vert glacé, prêt pour une étape à vélo !

J’insiste donc pour que nous en prenions soin afin de les réutiliser presque à l’infini. Mon verre a déjà traversé deux pays et nous avons fait l’acquisition de pailles en bambou !

Cependant même lorsque nous buvons un thé glacé dans un vrai restaurant, il arrive qu’on nous serve dans des verres en plastique de nouveau.
Il ne faut jamais baisser la garde !!

Lobby du plastique 1 – Cycloclock 0

Difficile de convaincre

Je défends mon point de vue sur la réduction drastique de notre consommation de plastique avec une réutilisation maximale des contenants ou ustensiles collectés par mégarde. Il est important pour cela de séparer clairement ses besoins et ses envies durant tout le voyage pour déterminer quelle marge d’erreur nous sommes prêts à accepter dans notre production de déchets.
Mes arguments me semblent parfois vains tellement les emballages plastiques sont incrustés dans le quotidien des habitants à la recherche du tout pratique, tout prêt, tout consommable. Mais je pense qu’il est important de rester vigilants sur nos consommations de plastique, canettes et bouteilles en verre et prêter attention à nos rejets. Nous essayons notamment de ne pas jeter nos déchets dans les poubelles des zones isolés, mais dans des endroits plus fréquentés où les poubelles seront ramassées par des camions et transportées, on l’espère, dans un centre de collecte voire de tri.

Fresque promouvant la collecte de déchets à Vientiane

À vélos mais pas seulement!

Nos vélos en voient des vertes et des pas mures dans les transports asiatiques. On avait envie de vous raconter un peu nos péripéties multi-modales 🙂

Train

Le coût du train en Thaïlande est de 100 baht (équivalent 3€) par vélo quelques soit le trajet .
Une heure avant le départ du train, nous devons enregistrer nos vélos au guichet des bagages.
Les vélos sont ensuite chargés dans le wagon spécifique à l’extrémité du train. Il faut donc faire confiance aux équipes à bord en charge de la gestion des bagages à chaque gare. Les vélos ne peuvent être attachés car il faut parfois les déplacer lors du chargement de nouveau colis.

À chaque petite gare, on vérifie que les vélos ne sont pas déchargés par erreur !

En Malaisie, au Cambodge, où Laos, nous n’avons pas pris le train car ces pays n’ont malheureusement (presque) pas de voies ferrées ou elles sont en rénovation depuis plusieurs années.

Petite Anecdote :
Pour notre train de nuit pour Bangkok, nous arrivons 2h avant le départ, puis attendons 1h de plus causée par un problème technique. Au moment de monter dans le train, on nous dit « full full » et on nous montre un téléphone sur lequel Google traduction affiche « bicycle later? »
Il n’est pas question de nous séparer de nos vélos, alors après quelques courtes minutes de pourparlers, nous jetons un coup d’œil dans le wagon bagages et apercevons de la place entre quelques colis et 2 scooters.
Hop ! Ni une ni deux, on monte les vélos dans le train, et on cherche rapidement notre place pour ne pas retarder plus le départ du train.
Ouf, nos fidèles destriers sont avec nous ! Étrange ce surbooking de bagages…

Bateau / bac

Pour traverser les rivières, nous utilisons parfois les bacs pour éviter les ponts souvent inadaptés aux cyclistes et très fréquentés. Ils sont souvent acceptés pour 5 à 10 baht (environ 30 centimes d’euros).
A Bangkok ou Ayutthaya par exemple, la traversée avec vélo est très simple, il y a des rampes de chargement et la traversée ne prend que quelques minutes.

Traversée de rivière express à Ayutthaya

Nous n’avons pas transporté nos vélos dans les ferry insulaires, mais il est possible également de les charger à bord pour quelques euros afin d’atteindre des îles au large des côtes de certains pays (Malaisie, Thaïlande).
Au Laos, nous nous sommes rendus sur l’île de Don Khone au milieu du Mékong sur un petit bateau prévu pour 4/6 personnes. Nos bicyclettes sont embarquées à bord sans trop de difficultés car le bateau est vide. Et en effet, nous payons pour la totalité du bateau ce qui reste tout de même accessible (5/6€).

Bus

Nous n’avons pas encore testé les bus+vélo en Asie, cela devrait arriver bientôt au Laos pour rejoindre Vientiane.

Ballades sans vélo

Les vélos et les sacoches peuvent sembler contraignants, mais nous trouvons assez facilement des solutions de dépôts soit pour quelques heures dans les hôtels, ou soit chez des contacts sur place ou par le biais de connaissances. Cela nous permet d’aller explorer d’autres zones en « backpack » pendant quelques jours.
Les pauses sans vélo sont bénéfiques car elles nous permettent de nous reposer les jambes et de voyager d’une autre façon, en nous déplaçant le plus souvent à pied pour explorer villes ou jungles luxuriantes.

Arrêt au stand dans un parking à vélo de centre commercial à Bangkok

Sur nos vélos il y a…

Depuis le début du voyage à vélo, tout notre matériel est hyper fonctionnel sauf… nos béquilles. 
Celle de Sylvain située sous le pédalier ne permet pas de maintenir le vélo sans autre appui. La sacoche à l’avant du vélo emporte le guidon vers l’intérieur et le renverse. Bref le point d’ancrage est trop déporté vers l’arrière… Quelques réglages de hauteur permettent de compenser un peu le déséquilibre. Autre astuce trouvée au fil de l’eau : bloquer la rotation du guidon en clipsant le casque entre la roue et le cadre ! Néanmoins une béquille double ou un porte bagage avant auraient été appréciables à l’usage, malgré le surpoids… 

La béquille qui équipe Matcha, le vélo de Cléa (oui oui il a un petit nom) nécessite un resserrage régulier tous les deux jours environ en l’absence de contre-écrou. Rien de grave si ce n’est le risque de la perdre au milieu d’un chemin un jour de voyage trop mouvementé.

Nos bécanes étant en bon état au départ, nous avons eu peu de réparations à faire pendant les deux premiers mois. Seuls les entretiens réguliers, regonflage pneu, nettoyage et huilage de la mécanique sont nécessaires. Jusque là les freins tiennent bien et s’usent normalement (la gomme des V-breaks se réduit et les disques de Cléa prennent légèrement la rouille). 

Au niveau du poids, nous sommes partis avec environ 30kg chacun. 
Entre 13 et 15kg pour chaque vélo et 15kg de bagages par cycliste.
Il arrive que nous ayons un chargement plus important du fait des denrées que nous transportons parfois. On évite de faire trop de stock quand même ! 
La combinaison des sacoches avant et arrière de Cléa étant plus équilibrée, les courses du jour finissent souvent sur les flancs de Matcha. Pour Sylvain, la sacoche de guidon devant compenser un peu le chargement du porte-bagage arrière, les outils y sont stockés tandis que des éléments assez légers mais encombrants occupent les sacoches arrières (tente, pharmacie, appareil photo, sac à dos, etc. ).

Voici un cliché de nos vélos avec la répartition générales du matériel :

C’est aussi l’occasion de remercier les magasins Cyclable pour leur sponsoring à travers la fourniture de 2 jolies sacoches arrières Ortlieb rouges. Encore merci !

Ci-dessous une liste à la Boris Vian des éléments emportés :

  • Accessoires vélo :
    2 casques 
    2 paires de garde-boues (facilement démontables)
    Porte-baggages (adaptés à la structure du cadre) 
    2 béquilles simples
    2 anti-vols (1 U light, 1 pliable et 1 câble renforcé)  
    2 rétroviseurs (sans oublier de changer de côté : à droite du guidon jusqu’en Thaïlande, à gauche depuis le Cambodge)
    2 sonnettes et 1 klaxon à air comprimé
  • Trousse à outils :
    2 Pneus de rechange souple 700x35c 
    2 Chambres à air (1 par type de valve : Schrader et Presta) 
    1 kit anti-crevaison
    1 Multi outil avec dérive chaîne inclus
    2 Clés anglaises
    1 Clé à pédales
    1 Petite pompe à main
    2 Câbles de frein 
    2 Câbles de vitesses
    1 Disque de frein
    2 plaquettes 
    2 Patins de frein V-brake
    Huile et brosse à dent de nettoyage
    1 rouleau de Chatterton
    2 tendeurs (déjà 1 d’égaré !)
  • Matériel de camping :
    1 Brûleur gaz (sans flexible) 
    1 Cartouche gaz à valve filetée (achetée à Bangkok) 
    1 Tente ultra légère sans PVC (inconvénient : non autoportante) 
    1 Matelas gonflable compact 2 places indépendantes
    2 Draps de soie
    2 duvets 3 saisons
    1 Moustiquaire double
    1 Popote / 2 assiettes repliables 
    Couverts / verres éco cup
    1 Hamac deux places
    2 Gourdes par personne 
    1 pompe à eau filtrante
    1 sac étanche
  • Vêtements par personne :
    1 Short
    1 cuissard (utilisé seulement par Sylvain) 
    2 Tee shirts (1 synthétique et 1 mérinos) 
    1 Pantalon tissu léger (en cas d’alerte moustique) 
    Chaussettes /sous vêtements 
    Sandales (au quotidien, joli bronzage à la clé)
    Chaussures basses fermées de marche 
    1 Châle (utilisé par Cléa pour certaines visites de temples) 
    Casquette
    1 paire de lunette +1 de secours
    K way et sur pantalons imperméables (peu utilisés pour l’instant) 
    Doudoune et bonnet (utilisés en altitude en Indonésie) 
    Tote bags (pour vêtements et courses alimentaires, bien utiles pour lutter contre les sacs plastiques)
    Sacs compartiments  
  • Trousse de toilette :
    Dentifrice 
    Brosses à dent
    Bicarbonate de soude (pour se brosser les dents) 
    Huile de coco (pour l’hydratation de la peau, les coup de soleil et le démêlage des cheveux) 
    Shampoing solide fait maison  
    Savon fait maison (merci Lu) et ceux des hostels de temps en temps
    Pour la lessive, idem (nous aurions probablement dû apporter un savon de Marseille) 
    Oriculis
    Coupe ongles
    Brosse à cheveux
    Crème solaire
    Anti-moustique (bio mais du coup sans DEET) 
    Pharmacie de voyage et de secours
  • Autres accessoires :
    2 montres 
    2 porte-téléphones
    2 smartphones
    1 boussole
    2 lampes frontales (1 usb et 1 à piles)  
    1 appareil photo hybride
    1 Go-Pro 
    2 liseuses
    1 batterie externe semi-solaire
    Des chargeurs et câbles micro-mini-usb
    1 adaptateur de prise électrique (utilisé uniquement en Thaïlande pour l’instant) 

Bravo vous êtes arrivés au bout 🙂

Nos vélos

On embarque avec nos vélos de voyage!
Cléa roulera avec un nouveau vélo cadre acier et Sylvain avec un vélo SPECIALIZED MEN’S SIRRUS 2017 cadre aluminium.

Ils seront équipés de portes bagages, sacoches, garde boues, béquilles, etc. !